À la rencontre des acteurs de l’éducation dans les collectivités au congrès de l’Andev 2021. Troisième volet avec Nathalie Noulette, responsable éducatif à la direction de l’enfance et de l’éducation de la Ville de Strasbourg.

Pourriez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Nathalie Noulette et je travaille à la direction de l’enfance et de l’éducation de la Ville de Strasbourg. Je suis responsable éducatif du quartier de Meinau Neuhof, l’un des six quartiers de la ville où j’ai la charge du périscolaire. En parallèle, je suis responsable des agents : Atsem, animateurs et accompagnateurs vacataires. Ces derniers accompagnent les enfants sur la pause méridienne et sur les temps périscolaires à la garderie et dans les accueils de loisirs municipaux.
Qu’attendez-vous de l’Andev ? Quelle est votre contribution ?
Je viens partager des réflexions avec des collègues et pour les asseoir avec des notions théoriques lors des conférences. Je viens saisir des concepts, attraper des dispositifs avant de les partager avec mes équipes. Je viens également pour participer à l’animation de l’association. Je trouve ma place dans cet engagement complémentaire à mon poste dans lequel j’anime des ateliers et des groupes de travail en lien avec la petite enfance.
Qu’aimeriez-vous partager et mutualiser d’avantage avec des collègues d’autres communes ?
Je serais intéressée par le fait de bénéficier d’un espace dans lequel nous pourrions capitaliser sur nos expériences. Pouvoir retracer les projets à mesure qu’ils se développent. Il s’agirait finalement de prolonger ce qui est abordé lors des congrès. Aujourd’hui, cela disparait d’une année sur l’autre et on ne se requestionne pas malgré la publication d’actes. J’aimerais qu’il soit possible de s’inspirer et de se nourrir plus régulièrement des actions menées dans les autres communes. De ce fait, en démarrant une expérience sur notre territoire, nous aurions la capacité de nous réapproprier, d’affiner et d’apprendre des erreurs de mise en œuvre d’un projet similaire ailleurs.
Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’exercice de vos fonctions ?
Le vrai blocage, c’est la question du temps. Les activités n’ont pas cessé avec la pandémie, les personnels sont fatigués, le lien humain et social s’est distendu. Sur les questions scolaires et périscolaires, en ce moment on galère. Cette question du temps et des priorités nous empêche d’avancer sur les sujets de réflexion et de travail en lien avec d’autres acteurs. Je suis focalisée sur la gestion des urgences.
Que retenez-vous de la première journée de congrès ?
On ne devient pas écologiste en achetant une voiture électrique et les éco-gestes ne suffiront pas à sauver la planète !
Propos recueillis par Benjamin Gentils.